10/04/2014
Afin de sortir du "brouillard" de l'art contemporain et de comprendre la dématérialisation des œuvres, l'artiste Anne-Valérie Gasc a été invitée à donner deux conférences auprès de Mécènes du Sud cette année.
Ces conférences ont respectivement eu lieu les 20 mars 2014 et 10 avril 2014.
Anne-Valérie Gasc explore, dans sa pratique, la destruction comme champ de recherche ou l'art comme une fulgurance. A titre d'exemple, elle a réalisé l’œuvre La fuite au cours de laquelle le spectateur était invité à assister à la "disparition" du Château d'Avignon : ce monument devenait invisible quelques secondes, caché derrière une explosion d'eau. Elle enseigne également les Arts Plastiques et l'Histoire de l'Art Contemporain à l'Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Marseille Luminy.
"De la numérisation de nos documents à l’évanescence de notre architecture, notre rapport au monde ne cesse de se dématérialiser. Dans ce même mouvement, l’art contemporain voit son objet métamorphosé. Dans sa forme, le langage ou l’action se substituent à l’œuvre-objet. Parallèlement, sur le plan symbolique, son caractère sacré, unique et précieux est ruiné par la démultiplication de l’œuvre. À travers quelques figures historiques de l’art contemporain, nos conférences développeront un point de vue sur l’émergence de ces formes qui ont révolutionné l’art pour vous aider à comprendre et différencier les œuvres de la scène actuelle."
La première conférence abordait la "disparition de l’œuvre d'art en tant qu'objet" à travers les pratiques artistiques de Marcel Duchamp, d’Yves Klein, de Joseph Kosuth, de Lawrence Weiner et de Tino Sehgal. La seconde s'intéressait à la "dissémination de l’œuvre d’art en tant que singularité" avec les œuvres de Jasper Johns, Robert Rauschenberg, Andy Warhol et Jeff Koons.