22/11/2013
Olivia Grandville présente Le Cabaret discrépant d'après Isidore Isou, un projet lauréat Mécènes du Sud 2010
les 3 et 4 décembre 2013 au Lieu Unique à Nantes
Le Cabaret Discrépant, Festival d'Avignon 2011 © Yves Godin
(...) Elle n’a pas eu froid aux yeux, la danseuse et chorégraphe Olivia Grandville, en s’attaquant aux écrits, manifestes et autres textes délirants des grandes figures du lettrisme. Elle a su s’entourer de partenaires remarquables qui donnent à ce "Cabaret Discrépant", à l’affiche au Théâtre national de la Colline , une tonicité extraordinaire, et qui contribuent à en faire un spectacle aussi intelligent que vif, que drôle et déjanté. (...)"
Raphaël de Gubernatis - nouvelobs.com
Vous ne connaissez pas le Lettrisme ? Olivia Grandville était comme vous, jusqu'à ce qu'un ami lui offre un petit fascicule sur la danse, préfacé par le chef de file de ce mouvement : Isidore Isou. Elle y découvre, avec surprise et ravissement, une incroyable mine d'écrits théoriques et d'oeuvres « à achever ou à inventer » qui, datant des années 50, n'en font pas moins écho aux enjeux actuels de l'art chorégraphique. Ainsi naissait l'idée du Cabaret discrépant, dont le titre évoque ceux de Fluxus et de Dada. Cette fugue chorégraphique propose notamment de redonner corps à un répertoire de dix-neuf ballets ciselants. D'un ballet pour lèvres à un quasi anti-ballet, en passant par le premier sonnet gesticulaire, se déroule le fil d'une pensée créative et revigorante, offrant à Olivia Grandville et ses complices l'occasion d'une jubilatoire partition. À l'image des initiateurs du Lettrisme, leur proposition déborde les cadres, à commencer par celui de la scène, pour embrasser le caractère polymorphe de ce courant et permettre au spectateur d'en organiser lui-même la mise en perspective, la cohérence et la lecture. Ici, dans cette tribune libre et subversive, les corps en disent tout autant que les mots. Pour un hommage drôle et irrévérencieux à une bande de jeunes utopistes enragés, qui ne rêvaient rien moins que d'une « société paradisiaque », où les valeurs de la création et de l'art auraient remplacé celles du travail et de l'argent.
Le Cabaret Discrépant • Cie La Spirale de Caroline
3 & 4 décembre 2013 • 20h30
http://www.olivia-grandville.com/