10/11/2023
Mécènes du Sud, La Marelle et l'École supérieure d'art d'Aix-en-Provence s'associent pour offrir une résidence de recherche et d’écriture ouverte à 3 artistes diplômé·e·s ayant une pratique touchant à l’écriture au sens large, l’oralité, la narration, la fiction. Les artistes sont accompagné·e·s par un·e commissaire d’exposition et/ou critique d’art.
L’ambition de ce temps de résidence est de favoriser l’intégration professionnelle de jeunes artistes sur le territoire qui les a formé·es en :
- proposant une étape de professionnalisation dans les 6 mois suivant le DNSEP
- donnant la chance aux artistes de bénéficier du regard d’un·e critique ou commissaire qualifié·e
- apportant une pierre tangible à l’attractivité du territoire d’implantation de la résidence pour les artistes
Pour cette première édition, la Villa Deroze accueillera les artistes Margaux Barbu, Naïs Marcon et Célia Tremori, avec l’accompagnement de Chris Cyrille, membre du comité artistique de Mécènes du Sud Aix-Marseille.
Chris Cyrille
Poète, chercheur et conteur d’exposition indépendant
Membre du comité scientifique Les Routes des personnes mises en esclavage de l’UNESCO, il a été en résidence aux Ateliers Médicis, chargé de recherche au Centre Pompidou et écrit pour plusieurs revues internationales. Il enseigne à l’École Supérieure d’art de Clermont Métropole en tant que théoricien et prépare un doctorat en philosophie, sur la scène artistique antillaise-caribéenne contemporaine et sur les philosophies de la Caraïbe.
Margaux Barbu
[FR, 1998]
Vit et travaille à Marseille
DNSEP Art, Essaix 2023
Margaux Barbu pratique la poésie sonore, la performance, l’installation vidéo et l’édition. Ce sont avant tout les mots qui structurent son travail. Ils sont pour elle une matière première singulière, malléable, qu’elle vient creuser à la recherche de leur vulnérabilité. Elle considère la poésie comme un corps physique à part entière, un corps mutant, renouvelant indéfiniment les limites de sa propre chair. Dans ses textes, elle fait jaillir une sensualité qu’elle confronte à la notion de désir. Elle questionne la brutalité de l’intimité, devenue ainsi dérangeante.
Demeurant dans l’espace fictionnel de la page ou animées en une pièce sonore, des figures baveuses et pétasses sont mises en scène, floutant les frontières du genre.
L’inconfort qu’elle installe, l’essoufflement, devient un jeu d’aller-retour qui déséquilibre le rapport entre lea lecteurice et le texte.
Naïs Marcon
[FR, 1999]
Vit et travaille à Marseille
2023, DNSEP Art, École supéreure d’Art d’Aix-en-Provence. Studio « Art Temps Réel » (spécialisé dans l'étude des technologies émergentes)
2022,Académie des Beaux-Arts de Prague (AVU), Erasmus, studio des artistes Dušan Zahoranský et Pavla Sceranková.
Résolument tournée vers les transformations et mutations de nos mondes, Naïs Marcon s’intéresse à la porosité qu’entretiennent les espaces publiques urbains et numériques et plus généralement aux espaces du commun. Influencée par les concepts du hacking et du détournement, elle réalise des objets-paradoxaux ou crée des situations-paradoxales, qui fonctionnent comme vecteurs d’attraction et répulsion et se lisent comme des mises en crises. Au travers de fictions, ces formes réinterrogent l’apparence éphémère et passagère de ces crises qui ne se terminent en réalité jamais. Elle envisage son processus de travail comme une suite de collage d’objets (concepts, formes, projections mentales, …) qui mettent en perspective des notions de violences ordinaires et quotidiennes.
Célia Tremori
[FR, 1998]
Vit et travaille à Marseille
DNA design graphique, Esad Valence 2019
DNSEP Art, Essaix 2023
Son travail trouve sa source dans les scènes de vie ordinaire et les objets du quotidien. Serviettes de bain, chaussures, fenêtres, carreaux, sont à la fois les outils et la matière première. Par le biais d’empreintes, de transferts et de compositions, ces objets s’immiscent dans ses pièces. Ces gestes lui permettent de garder une trace, de générer un souvenir, ou d’opérer un arrêt sur image qui permettent de ralentir, de prendre le temps de regarder comme de penser les lieux et leurs usages.